La promesse de l’industrie 4.0
Le numérique au cœur de la quatrième révolution industrielle : Les organisations utilisent l’Internet des objets et un ensemble d’appareils intelligents pour stimuler le changement dans les affaires. C’est un changement technologique qui aura des répercussions prometteuses à l’échelle mondiale.
Les nouvelles technologies peuvent optimiser les méthodes de travail des gens au sein des organisations. Lorsqu’elles sont mises en œuvre de façon réfléchie, ces nouvelles technologies peuvent améliorer l’ensemble des processus opérationnels. Dans certains cas elles peuvent même impacter la société et les modèles d’affaires d’organisations et être disruptives.
La technologie derrière la première révolution industrielle était l’eau et la vapeur, qui ont mécanisé la production du textile. L’innovation a rendu les usines banalisées, ce qui a amené plus de gens dans les villes et causé des bouleversements sociaux. Dans la deuxième révolution, l’énergie électrique a rendu possible la production de masse. La troisième était basée sur des semi-conducteurs, ce qui a facilité le traitement des données qui a contribué à l’automatisation de la production et la naissance de l’ère numérique.
Maintenant, nous sommes en pleine quatrième révolution industrielle. La technologie sous-jacente est l’internet et l’internet des objets – des réseaux d’appareils connectés tels des capteurs, des robots, des automobiles, et des dispositifs portables. Les données que ces dispositifs produisent grâce à tant de connexions en profondeur sont le carburant pour de puissantes applications digitales, des systèmes de prévision météorologique aux bâtiments intelligents qui régulent leur propre climat aux voitures autonomes.
« Il s’agit d’une fusion de technologies », déclare Landry Signé, professeur et codirecteur fondateur de la « Quatrième initiative de révolution industrielle et de mondialisation 4.0 » à la Thunderbird School of Global Management de l’Arizona State University. « La quatrième révolution industrielle estompe la ligne entre le physique, le numérique et le biologique. »
Cette révolution ne concerne pas particulièrement les dispositifs qui recueillent des données. Comme pour les autres fondements technologiques des bouleversements précédents, c’est ce que nous faisons avec eux. En utilisant l’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique pour analyser la collecte des données, dit Andrew Dugan, directeur de la technologie à la société de technologie Lumen, les gens peuvent résoudre des problèmes plus difficiles. Par exemple, les villes intelligentes peuvent utiliser de nombreux types de capteurs et d’autres technologies de données, dans le but de réduire les émissions, de réduire les flux de circulation et de faire une meilleure planification urbaine. « À elles seules, les données qui seront mises à la disposition des villes auront un impact majeur pour les aider à mieux gérer ce qui se passe », explique M. Dugan.
C’est plus qu’un exercice de collecte de données. Le dernier cri du matériel informatique et les données qu’il génère sont le début du processus d’innovation, pas le résultat final. En créant des applications qui utilisent des capteurs et d’autres technologies connectées, les organisations peuvent tirer la valeur réelle des données collectées et trouver de nouvelles façons créatives pour rendre le monde meilleur.
Pour déterminer comment cela prend forme, MIT Technology Review Insights a interrogé des dizaines d’organisations qui utilisent l’Internet des objets pour faire des choses qui n’étaient pas possibles auparavant. Ce qui suit est une série des meilleurs exemples, les plus innovants. Certaines de ces applications peuvent inciter les organisations à repenser la façon dont elles recueillent, analysent et traitent les données – toutes contribuent à une planète meilleure, ou du moins, plus efficace.
L’avenir est plus proche qu’il n’y paraît
Les vignettes suivantes présentent certaines tendances de projets Industrie 4.0 en cours. L’Internet des objets et les technologies connexes sont utilisés depuis plusieurs années dans les villes intelligentes et d’autres applications d’infrastructure. Ces projets réalisent déjà un rendement sur investissements (ROI) clair et documenté. Par exemple, les lampadaires intelligents peuvent améliorer la vie des résidents en améliorant la sécurité publique, en optimisant le flux de circulation dans les rues de la ville et en améliorant l’efficacité énergétique.
Ces résultats sont accompagnés de données mesurables, même si les changements sociaux ne le sont pas, comme la réduction de la frustration des travailleurs qui passent moins de temps à attendre un ascenseur au bureau.
L’adoption précoce se retrouve également dans les utilisations où les problèmes techniques ou sociaux sont plus difficiles. Bien que la cybersécurité et la protection des données demeurent importantes pour les systèmes de contrôle des stations de traitement de l’eau, par exemple, ces applications n’effraient de moins en moins les gens qui s’inquiétaient de la surveillance personnelle.
Chaque exemple comporte également une forte composante de connectivité. Les résultats ne peuvent provenir que d’un capteur, c’est la communauté de capteurs, l’analyse consolidée des données de multiples capteurs qui apportent le plus de valeur. Qu’elles aient été construites pour une utilisation interne ou vendues par un fournisseur de technologie, ces applications personnalisées s’appuient sur des entrées provenant de plusieurs sources de données.
Enfin, ces applications sont élaborées grâce à des partenariats. Toutes les entreprises ne disposent pas de l’expertise appropriée en interne. Il est donc normal d’établir des alliances, de travailler ensemble et d’utiliser des outils qui facilitent le travail sur ces projets. « L’infrastructure et les plateformes d’application permettent de résoudre une partie de la complexité et des choix auxquels les organisations sont confrontées », explique M. Dugan.
Vous voulez en savoir plus sur comment la 4e révolution industrielle impacte les usines ? Lire notre “White Paper” sur l’usine du futur.
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